Parfois la première phrase, le premier paragraphe d’un livre vous capte et vous entraine dans toute l’oeuvre comme un hameçon.
C’est le cas de ces premieres phrases, début de « La route » de Cormac McCarthy.
« Quand il se réveillait dans les bois dans l’obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l’enfant qui dormait à son côté. Les nuits obscures au-delà de l’obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d’avant. Comme l’assaut d’on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie. »
On y découvre un homme dans la nuit noire, le froid, un enfant à ses côtés, une route que suivent un enfant et son père. Seuls sur la terre. Dans un chemin vers le sud, vers l’espoir, pour unique bagage le contenue d’un caddie.
« Sur cette route il n’y a pas d’homme du Verbe. Ils sont partis et m’ont laissé seul. Ils ont emporté le monde avec eux. Question : Quelle différence y a-t-il entre ne sera jamais et n’a jamais été ? »
Pierre Assouline parle du choc McCarthy, bien mieux que moi.
Lisez La route.
Merci à Jean-Christophe qui m’avait fait découvrir Cormac McCarthy il y a quelques années. Je n’avais jamais bien accroché à trilogie de la Frontière. Cette fois ci je suis sous le charme.