Alexis Tsipras finit sa campagne en apothéose. Devant une place Omonia pleine à craquer, au cœur d’Athènes, le président du parti de la gauche radicale Syriza apparaît comme une star, jeudi 22 janvier, parcourant la longue scène au son d’une musique rock et saluant la foule. Une bonne demi-heure d’un discours enthousiaste au cours duquel il promet « d’écrire l’histoire » à l’occasion des élections législatives anticipées qui se tiennent dimanche 25 janvier, et d’en finir avec « la corruption et le copinage » dans l’Etat grec.
Le clou du meeting est l’arrivée de Pablo Iglesias, le chef du parti espagnol Podemos (« Nous pouvons »), issu du mouvement des « indignés », au son de Leonard Cohen : « First we take Manhattan, then we take Berlin », chantait le poète canadien. Pendant l’accolade entre les deux hommes qui veulent bousculer l’Europe de l’austérité, en désignant la chancelière Angela Merkel comme responsable, la chanson continue : « Ils m’ont condamné à vingt ans d’ennui pour avoir voulu changer le système de l’intérieur. »
