Circle, la banque Blockchain

Internet utilise un certain nombre de protocoles pour offrir des services, comme http pour pouvoir livrer une interface que l’on manipule dans un navigateur.   Seulement avec le seul protocol http, on ne pourrait pas faire grand chose.  Ce qui est intéressant ce sont les applications que l’on crée avec http : comme celle de créer un site média ou encore un site de commerce électronique.

Pour ce qui est de Blockchain, on peut le voir comme un protocole. Un protocole permettant de distribuer de la confiance de façon décentralisée. Mais échanger des jetons dans un réseau décentralisé n’a pas forcément d’utilité en soi.  En revanche, l’idée de construire une banque qui utiliserait le protocole « Blockchain » permet d’avoir des usages nouveaux, mais aussi des couts très différents…

 

Jeremy Allaire le CEO de  Circle explique ceci dans un interview que j’ai lu dans  http://www.ecranmobile.fr/Jeremy-Allaire-Circle-est-une-solution-de-paiement-nativement-integree-aux-messageries-mobiles_a62811.html

JB – C’est quoi Circle, le « Netscape de la blockchain » ?

JA – Circle est une solution de social payment, basée effectivement sur la technologie blockchain, et fournissant une connectivité à l’argent et des services financiers au grand public. De la même manière que Amazon a compris que le protocole http allait facilement connecter les consommateurs, nous faisons le pari que tous les systèmes de transfert d’argent actuels vont être balayés par la blockchain.

Pour le moment, nous estimons que les start-up de la blockchain ne sont pas sérieuses. Et Circle entend au contraire s’imposer dans cet écosystème, en travaillant étroitement avec les gouvernements et l’industrie bancaire, afin de construire une plate-forme globale pour stocker et échanger de la valeur.

JB – Il existe pourtant déjà de nombreuses sociétés comme Paypal, également positionnées sur ce créneau…

JA – Je vois Paypal comme le AOL du paiement et je pense qu’ils seront balayés par l’arrivée de protocoles ouverts. Ces acteurs s’appuient en réalité principalement sur des technologies bancaires pour sécuriser les paiements, ce qui ne les empêche pas de facturer de très grosses commissions aux marchands, de l’ordre de 3%.

Internet a rendu l’usage du web ou du mail gratuits. La prochaine étape, c’est de réduire drastiquement le coût des transactions financières, en tendant vers zero.

Pour faire face à cette nouvelle donne, Paypal a lancé Venmo tandis que les grandes banques américaines se sont réunies autour de l’application Zelle. Mais je doute du succès de ces initiatives car ni Paypal, ni les banques n’ont intérêt à cannibaliser leur core business.

JB – Circle entend faire disparaître le coût des virements bancaires ?

JA – Circle entend effectivement réduire le coût des transactions d’un facteur 10, en tournant aux alentours de 0,2 à 0,3%. C »est un chiffre à mettre en perspective avec les 3% facturés par Paypal voire 5 à 10% chez des prestataires historiques du paiement international comme WesterUnion ou MoneyGram.

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