Travail, le monde d’après

Très fier d’avoir été l’un des nouveaux contributeurs de la revue France Forum pour son numéro 63 parue ce mois ci.

Dans ce numéro spéciale, la revue aborde le sujet du travail au XXIeme siècle, un monde d’après qu’il fonde notre compréhension de l’économie, qui va cristalliser des luttes nouvelles. En espérant que le sujet soit mieux compris.

« Voici un extrait de l’édito de 8 juin 1817 : les canuts lyonnais brisent les nouvelles machines à tisser qui menacent leur savoir-faire et leur emploi. 25 juin 2016 : les chauffeurs de taxi renversent les voitures des prestataires de la société Uber et dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale.  À presque deux siècles d’intervalle, les mêmes causes – l’irruption de l’innovation technique ou technologique dans un domaine – produit les mêmes effets économiques – la baisse des prix, le chômage – et les mêmes conséquences sociales et psychologiques. Parfois à tort, car la fameuse « destruction créatrice », si chère à notre chroniqueur Nicolas Bouzou, n’est pas qu’un simple concept économique. À Lyon, au XIXe siècle, malgré les craintes des canuts, des milliers d’emplois ont été créés dans l’industrie de la soie. Et aujourd’hui, en France, la relocalisation industrielle commence même à pointer le bout de son nez. »

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Numero 63

 

Un extrait de la tribune : « Blockchain, le grand bouleversement » 

L’entreprise est devenue un simple programme dans la blockchain. Il organise la gouvernance entre actionnaires et salariés, clients et fournisseurs, selon des règles définies et votées par les parties prenantes.

Ces concepts sont une évolution possible des coopératives, des entreprises sociales ou d’autres formes d’entreprise en utilisant la technologie de la blockchain qui permet de remettre la confiance au centre du réseau et non plus la gestion par une entité humaine. Tout ceci redonne le pouvoir aux frontières du réseau, c’est-à-dire aux participants de la création de valeur.

Dans quels domaines ces organisations décentralisées peuvent voir le jour ? Tous ceux où l’organisation joue le rôle de tiers de confiance pour partager la création de valeur apportée par une communauté. Aux états-Unis, une communauté de chauffeurs privés offre des services similaires à ceux du leader du marché. En Israël, une communauté de co-voitureurs s’établit autour d’une organisation décentralisée qui reverse les profits aux utilisateurs.

Peut-on encore parler d’une entreprise, sans humain pour l’administrer ? 

Une des dimensions principales du travail est la réalisation personnelle et son propre développement professionnel. Les organisations décentralisées apportent par essence une solution ultime à ce sujet. Ce que promettent ces organisations décentralisées, c’est une meilleure capacité à choisir le travail que chacun veut faire en s’insérant de façon volontaire dans des projets, ou même en les initiant, et en participant à une gouvernance plus claire.

Comment le nouveau collaborateur apportant son travail va évoluer dans cet environnement ? Doit-on imaginer que la dimension humaine disparaisse des organisations efficaces ? Une entreprise peut-elle être un programme ? Autant de questions qui devront être résolues si nous voulons affronter avec force cette nouvelle révolution de la relation au travail.

Une réflexion sur « Travail, le monde d’après »

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