Jacques Favier dans la voie du bitcoin nous propose une critique très juste du livre « La Révolution Blockchain ».
Favier est un historien. Mais c’est bien plus qu’un historien. Pour plagier Heinlein, l’auteur de SF, Favier s’intéresse à l’histoire du futur de la monnaie! Et à ce titre, son regard sur l’ouvrage est tout simplement capital.
C’est une analyse très juste du livre que Favier a visiblement lu avec attention et avec bienveillance. Je crois que nous sommes d’accord sur l’essentiel, et je prends les quelques différences comme de bonnes sources de discussions futures, tant nous aimons le débat l’un et l’autre.
J’apprécie particulièrement qu’avec Favier on se retrouve sur la thématique de l’usage de Blockchain dans nos institutions démocratiques, même si il reste tant à faire…
…/… La politique n’est pas oubliée, et c’est là que le sous-titre prend vraiment son sens: Algorithmes ou institutions, à qui donnerez-vous votre confiance?
L’ironie perce parfois, comme lorsque Rodriguez met en face à face l’explosion du nombre de gens employés à réglementer ou surveiller la finance et le peu de résultat en terme de confiance suscitée. Même si l’on voit mal par quel moyen notre Etat sclérosé accoucherait à court terme d’une démocratie liquide (un coup d’état informatique pour nous libérer de règlements contraignants, d’usages dépassés, de relations desséchées ?) ni inversement en quoi l’organisation sur une blockchain nantaise du référendum sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes rendrait les points de vues des uns et des autres mieux réconciliables, il faut bien dire que l’enthousiasme de l’auteur, sourcé chez Don Tapscott, est sympathique.
Oui la blockchain est un chantier de pionniers civiques engagés dans de grandes transitions.
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