Archives pour la catégorie Politique

Un CNNUM en plein paradoxe

Je soutiens Marie Ekeland qui a accepté en devenant présidente du Conseil National du Numérique de mener les réflexions sur les enjeux du numérique et de relever le défi du « penser demain ». Elle fait ceci en plus des responsabilités de présidente de son fonds d’investissement.

Je soutiens Marie Ekeland parce qu’on lui demande de faire quelque chose d’impossible à mes yeux.  Etre à la fois la représentante d’un écosystème et l’animatrice d’un think tank indépendant.

Le gouvernement  veut faire un conseil qui représente la France  dans sa pleine et grande diversité. Le gouvernement veut un conseil du numérique qui représente la France, pas le numérique. Soit. Mais le gouvernement n’en a pas la légitimité.  Son rôle est d’écouter pas de ‘normer’ sa vision de la diversité.
Le débat restera sans fin et stérile  parce que personne n’est légitime pour « normer » la diversité. Il semblerait que le débat soit maintenant autour de la bonne et mauvaise diversité. A ce stade je rejoins Gilles Babinet qui fait le « pari de l’intelligence » et qui croit que toutes les idées sont combattables. Même si, Gilles, ceci ne se fait pas forcément dans toutes les enceintes.
En tous les cas, la bien pensance gouvernementale pourrait maintenant agir très profondément en définissant  ce qui est acceptable en terme de diversité d’idées et ce qui ne l’est pas.
Dont acte. Mais dans ce cas, merci de na pas nous venter l’indépendance de l’institution.! Il s’agit d’un think tank du gouvernement. Un secrétariat bis du numérique où se retrouve la majorité du président pour penser le futur. Un futur en marche.
Un secrétariat bis du numérique sans administration.
Si c’est le cas,  l’institution n’est plus un conseil indépendant mais une annexe de l’exécutif et alors plein de questions se sont posent:
– 2 représentants du même groupe bancaires 0 pour les autres? Il semblerait qu’un groupe bancaire soit plus introduit que les autres. Ou alors simple hasard?
– Aucune personne de l’environnement Crypto Monnaies / Blockchain? Trop disruptif? Simple hasard?
– Personne du logiciel libre ?  Empêcheur de tourner en rond?
– Personne des organisations professionnelles?
Le fonctionnement en écosystème est nécessaire et constitue la base du monde des affaires, mais le mélange public – privée ne fait pas bon ménage quand on cherche une réelle indépendance de vue.

En attendant il existe un grand nombre d’associations numérique ( plus de 20 en France) qui jouent déjà ce rôle de représentation de la société civile dans sa grande diversité. Pourquoi ne sont elle pas au cœur de cette gouvernance? Pourquoi toujours réinventer ce qui existe?

J’avais proposé au cours des discussions sur la réforme du CNNum, sans avoir été entendu, de créer des collèges provenant des associations du numérique avec des membres tirés au sort et renouvelés fréquemment pour pouvoir travailler avec le gouvernement. Ceci n’a pas été entendu, il a été remplacé par le choix jupéterien! Beaucoup plus en vogue.

Je crois que Marie Ekeland et le Ministre ont toutes les cartes en main pour pouvoir donner la légitimité au conseil national du numérique. Ils vont réussir cet exercice paradoxal.

 

Le numérique avec Fillon

Appel de 31 entrepreneurs, investisseurs et acteurs du numérique à voter pour François Fillon

Publié ce jour sur le journal du net

Nous, entrepreneurs, investisseurs et acteurs du numérique voulons hisser la France au premier rang des nations digitales et faire du numérique, un levier de développement et de croissance pour notre pays.

Nous, entrepreneurs, investisseurs et acteurs du numérique voulons hisser la France au premier rang des nations digitales et faire du numérique, un levier de développement et de croissance pour notre pays.Nous vivons en effet les prémisses d’une révolution industrielle majeure, dont l’ampleur va bien au-delà des technologies sous-jacentes (intelligence artificielle, big data, blockchain, objets connectés, cloud, etc…) et qui nous conduit à un changement de paradigme profond de nos sociétés tant au niveau économique que sociétal.Que l’on ne se trompe pas, soit nos institutions, nos entreprises et toute la société accompagnent cette transition pour que la France en devienne un des leaders, soit nous subirons l’hégémonie des nations qui en ont déjà compris les enjeux (les Etats-Unis, la Chine, Grande-Bretagne, Israël, Suède…)La France est forte de ses institutions mais ces dernières sont souvent dépassées et inadaptées aux nouveaux cadres et bouleversements du numérique. Notre pays connait une vague d’entreprenariat sans précédents avec quelques licornes à la clé, mais nos cadres législatifs ne permettent plus d’accélérer, de développer et de solidifier nos start-ups, souvent condamnées à la disparition faute de flexibilité. François Fillon est le seul candidat qui a effectué ce diagnostic et a compris la solution pérenne à apporter : la rupture. Non pas une rupture cosmétique, de celle qui ne propose que des changements de surface. François Fillon propose une révolution fondamentale qui permettra à la fois de favoriser cette innovation, de la faire fructifier et surtout permettre à cette dernière de profiter à tous. A ce titre, nous soutenons les propositions de réformes structurelles de son programme qui sont les seules à véritablement encourager efficacement l’investissement et la création d’emploi et parce que nous sommes convaincus que la liberté d’entreprendre – et l’envie d’entreprendre –  doivent redevenir le moteur du développement français.Une des grandes batailles à mener, et François Fillon l’a bien compris, c’est celle du financement. En rapprochant notre régime fiscal de celui de nos concurrents européens, nous pourrons mettre en place un environnement « business friendly », apte à attirer un maximum de financements privés, français et étrangers. Les entrepreneurs, au-delà de leur innovation, peuvent soutenir les générations de demain si nous favorisons l’investissement des épargnants français dans le capital-risque. Ce n’est ainsi pas aux start-up de servir la fiscalité mais bien à cette dernière de porter nos entrepreneurs. François Fillon a raison quand il propose de mettre en place un dispositif équivalent à « l’Enterprise Investment Scheme » britannique : un plafond d’investissement maximum d’un million d’euros et une réduction d’impôt sur le revenu du montant investi à hauteur de 30%, la suppression totale de l’ISF, l’allocation de 3% des fonds d’assurance vie au capital-risque représentant 50 milliards d’euros ou encore la création de fonds d’amorçage labellisés BPI et abondés par l’Etat.Une politique fiscale juste n’est pas une politique dogmatique sapant les moindres efforts des entrepreneurs et des investisseurs. Toutes ces mesures enverraient un message clair à travers la France, l’Europe et plus généralement le monde : l’hexagone est de nouveau une terre d’innovation et un leader économique de premier plan. Si nos fondations fiscales doivent donc être modifiées, le modèle français peut également gagner en agilité et en flexibilité. Les charges sociales et fiscales qui pèsent sur elles sont trop lourdes pour permettre à un entrepreneur de faire murir son projet dans le temps long. Il parait alors presque étonnant que seul François Fillon ait le bon sens de proposer 35 milliards de réduction de ces charges en plus de la conversion du CICE. Le candidat propose d’autres mesures que nous ne pouvons qu’approuver, comme la suppression des rigidités du code du travail et de ses freins à l’embauche, la création d’un véritable statut du travailleur indépendant et la transformation vitale du RSI. L’Etat doit encourager l’expérimentation avant de réguler, en offrant des exemptions temporaires réglementaires et fiscales délimitées “bacs à sable” (“Sand-Box”) comme c’est le cas chez nos pays voisins.L’Etat doit aussi accélérer sa transformation numérique en une plateforme de services centrée sur les citoyens et les entreprises et donner lui-même l’exemple de la voie à suivre vers la simplification, l’encouragement à la prise d’initiatives, et la digitalisation au sein même de ses services.

Ne nous leurrons pas : le marché intérieur français est trop petit pour espérer concurrencer les start-up américaines ou chinoises disposant de marchés intérieurs suffisant à leur survie. La clé de ce problème pour nos entrepreneurs réside dans le marché européen. Il est nécessaire d’œuvrer au niveau européen pour prendre des initiatives de coopérations renforcées avec l’Allemagne, adopter des normes communes entre nos deux pays et ouvrir aux start-up ce marché de 150 millions de consommateurs. Nos start-up françaises ne doivent également pas souffrir de régimes d’optimisation fiscale des GAFA.

Ne nous y trompons pas : la transformation numérique est une fantastique opportunité pour la France, pour laquelle nous disposons de nombreux atouts, mais l’Etat doit se mettre au service de cette transformation afin de faire du digital un nouveau tremplin pour notre pays.

La France ne doit pas manquer ce nouveau virage et c’est parce que François Fillon est le candidat qui a le mieux compris les enjeux du numérique et la nécessité de redresser l’économie de notre pays avec un programme cohérent que nous appelons à voter pour lui dès le 23 avril prochain. Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre 5 années supplémentaires, il sera alors trop tard !

Nous apporterons nos voix à François Fillon le 23 avril prochain !

Signataires du collectif :
Fabien Bardinet (Balyo) – Charles Beigbeder (Gravitation) – Vivianne Chaine Ribeiro (Talentia Software) – Pierre Chappaz (Teads) – Eric Dadian (WikiPME) -Xavier Dalloz (CES – Las Vegas) – Stanislas de Bentzmann  (Devoteam) – Florentde Kersauson (Nestadio) – Edouard de Miollis (Youboostmarket) – Paul de Rochebouet (Promissio) – Arthur Delpech de Frayssinet (OuiCom) – Romain Dublanche (Federavox) – Alexandre Garnier (AWE) – Xavier Gilleron (LexConsulting) – Philippe Hayat (Entrepreneur) – Jean-Sébastien Hongre (TeamInside) – Louis-Christophe Laurent (Business Angel – Investisseur) – Olivier Levy (SnapEvent) – Cédric Mangaud (PIQ) – Arnaud Mollin (ChampMarket) – Etienne Nael (Digital TF1 Lab – Digital Factory) – Jean-Marc Patouillaud (Partech) – Eric Pilat (AltaVenture) – Pierre Reboul (EBG) – Alexandre Richard (Prodealcenter) – Philippe Rodriguez (Avolta Partners) – Rodolphe Roux (Wiko) – Olivier Sabot (Creative Consulting) – Olivier Sichel (Business Angel, ancien PDG de LeGuide.com) – Rafik Smati Aventers (OOPRINT) – Lionel Tardy (LT Informatique)

Conférence X-SURSAUT Maison des polytechniciens

X-Sursaut, en association avec Tribunes de l’X et l’Observatoire des think tanks, a organisé le lundi 6 mars 2017 à 18h30 à la Maison des Polytechniciens, un débat sur la société civile comme source de la rénovation de la politique, dans le contexte de la présidentielle de 2017.

Introduction :
Le séminaire était organisé par mon ami Laurent Daniel (X96), Président de X-Sursaut

 

Plusieurs personnes sont venus s’expimer à la tribune dont :

Philippe Rodriguez (577pourlaFrance)

Guillaume Labbez animateurs de Droite Lib, le nouveau mouvement de la droite libérale et progressiste largement issu de la société civile  
Emmanuel Constantin (X2009, référent départemental d’En Marche, et cofondateur du Think-Tank la Gauche Libre)

Hervé Novelli, membre du Coonseil National de la Société Civile placé auprès de François Fillon

Olivier Urrutia (Directeur Général de l’Observatoire Européen des Think Tanks) les think tanks acteurs du renouveau de la politique.

Julie Coudry (fondatrice et dirigeante de Jobmaker)

Antoine Petat (président et fondateur de Looking for talents)

Francois Fillon à l’EBG

Nous avons reçu hier François Fillon à l’EBG pour la soirée « faites de la France la première économie en Europe »

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L’EBG a décidé de prendre François Fillon au mot, lorsqu’il propose de faire de la France la première économie d’Europe : avec qui, quels projets, quelles entreprises ? Quels secteurs économiques serviront de vecteurs à cette ambition et quelles réformes – fiscales, sociales, juridiques – s’avèreront nécessaires pour atteindre cet objectif ?
Pour interroger François Fillon, l’EBG a décidé d’inviter France Digitale et lui a demandé de proposer les six réformes indispensables, dont les entrepreneurs ont besoin pour pouvoir créer, développer leurs projets et remporter la compétition avec leurs concurrents d’autres pays.

Nous profiterons de cet entretien pour lancer un nouveau site communautaire, qui référence tous les projets et toutes les entreprises, qui acceptent le défi de faire de la France la #1 Economie d’Europe. Ces projets concernent bien entendu le digital, mais également l’énergie, l’éco-transition, la recherche scientifique, les banlieues et l’Union européenne. Enfin, neutralité oblige, nous poserons les mêmes questions à Emmanuel Macron après les vacances de février (qui mangent tout le mois de février), et au vainqueur de la primaire à gauche.

Convention nationale 577 pour la France 

eeeeeeeeeUne grande réussite que cette convention du mouvement 577 pour la France.

Aujourd’hui , samedi 28 janvier, 577 pour la France réunit ses candidats et leurs équipes pour sa première convention nationale intitulée « Pour une nouvelle [géographie] politique ».

J’ai expliqué le rôle essentiel du numérique dans le renouveau de l’exercice de la démocratie. C’était l’occasion de parler des civictech en France : Make.org, Change.org et beaucoup d’autres.

Convaincu que les talents des Français et les atouts de nos territoires seront les moteurs d’une nouvelle prospérité de la France, Jean-Christophe Fromantin proposera à cette occasion une nouvelle géographie des pouvoirs et des espaces d’initiatives pour redonner un sens et un élan à l’action publique.

« Notre projet – Pour une nouvelle [géographie] politique – est à la fois le reflet d’une vision de la France et un appel à ce que nos vrais atouts – les talents des Français, les valeurs de la France et la diversité de nos territoires – soient au cœur d’un nouvel enthousiasme politique » rappelle Jean-Christophe Fromantin

Travail, le monde d’après

Très fier d’avoir été l’un des nouveaux contributeurs de la revue France Forum pour son numéro 63 parue ce mois ci.

Dans ce numéro spéciale, la revue aborde le sujet du travail au XXIeme siècle, un monde d’après qu’il fonde notre compréhension de l’économie, qui va cristalliser des luttes nouvelles. En espérant que le sujet soit mieux compris.

« Voici un extrait de l’édito de 8 juin 1817 : les canuts lyonnais brisent les nouvelles machines à tisser qui menacent leur savoir-faire et leur emploi. 25 juin 2016 : les chauffeurs de taxi renversent les voitures des prestataires de la société Uber et dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale.  À presque deux siècles d’intervalle, les mêmes causes – l’irruption de l’innovation technique ou technologique dans un domaine – produit les mêmes effets économiques – la baisse des prix, le chômage – et les mêmes conséquences sociales et psychologiques. Parfois à tort, car la fameuse « destruction créatrice », si chère à notre chroniqueur Nicolas Bouzou, n’est pas qu’un simple concept économique. À Lyon, au XIXe siècle, malgré les craintes des canuts, des milliers d’emplois ont été créés dans l’industrie de la soie. Et aujourd’hui, en France, la relocalisation industrielle commence même à pointer le bout de son nez. »

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Numero 63

 

Un extrait de la tribune : « Blockchain, le grand bouleversement » 

L’entreprise est devenue un simple programme dans la blockchain. Il organise la gouvernance entre actionnaires et salariés, clients et fournisseurs, selon des règles définies et votées par les parties prenantes.

Ces concepts sont une évolution possible des coopératives, des entreprises sociales ou d’autres formes d’entreprise en utilisant la technologie de la blockchain qui permet de remettre la confiance au centre du réseau et non plus la gestion par une entité humaine. Tout ceci redonne le pouvoir aux frontières du réseau, c’est-à-dire aux participants de la création de valeur.

Dans quels domaines ces organisations décentralisées peuvent voir le jour ? Tous ceux où l’organisation joue le rôle de tiers de confiance pour partager la création de valeur apportée par une communauté. Aux états-Unis, une communauté de chauffeurs privés offre des services similaires à ceux du leader du marché. En Israël, une communauté de co-voitureurs s’établit autour d’une organisation décentralisée qui reverse les profits aux utilisateurs.

Peut-on encore parler d’une entreprise, sans humain pour l’administrer ? 

Une des dimensions principales du travail est la réalisation personnelle et son propre développement professionnel. Les organisations décentralisées apportent par essence une solution ultime à ce sujet. Ce que promettent ces organisations décentralisées, c’est une meilleure capacité à choisir le travail que chacun veut faire en s’insérant de façon volontaire dans des projets, ou même en les initiant, et en participant à une gouvernance plus claire.

Comment le nouveau collaborateur apportant son travail va évoluer dans cet environnement ? Doit-on imaginer que la dimension humaine disparaisse des organisations efficaces ? Une entreprise peut-elle être un programme ? Autant de questions qui devront être résolues si nous voulons affronter avec force cette nouvelle révolution de la relation au travail.

Les citoyens sauveront-ils la démocratie?

Lundi soir, l’association X-Sursaut ( issue des anciens de l’école Polytechnique)  a organisé une belle soirée de débats sur le sujet de la disruption par le digital de la sphère publique, avec des orateurs brillants et fin connaisseurs du sujet.

Lors des conférences, nous avons pu remarquer que les initiatives étaient très variées, très créatives et toujours très passionnées.

Je vous livre ici, mon top 3 personnel 🙂 avec les liens vers leur site.

  1. 577 pour la France / Jean-Christophe Fromantin
  2. Ubérisons l’état / Laura Létourneau et Clément Bertholet
  3. Make.org / Axel Dauchez

 

Voici l’ensemble des participants au débat :

  • Julien Bayou, conseiller régional d’Île-de-France, porte-parole de Europe Écologie Les Verts, fondateur de Génération précaire, Jeudi noir et Sauvons les riches, quels rôles pour les mouvements citoyens et associatifs dans la mise en œuvre des politiques publiques ?
  • Jean-Christophe Fromantin, maire, député, Président d’EXPOFRANCE 2025, les 577 pour la France, pourquoi proposer aux acteurs de la société civile d’être candidats aux législatives ?
  • Laura Létourneau et Clément Bertholet, élèves-ingénieurs au Corps des Mines et auteurs de « Ubérisons l’Etat ». Qu’est-ce qu’ubériser l’Etat ? Est-ce souhaitable ?
  • Michèle Debonneuil, administratrice de l’Insee et inspectrice générale des finances: redonner confiance en la politique en rassemblant les français autour d’un projet fédérateur conciliant nouveau-ancien mondes (économie locale vs digital); industrie-services; gauche-droite.
  • Arthur Muller, associé chez Liegey Muller Pons, première start-up de stratégie électorale en Europe
  • Matthieu Schlesinger, représentant de la Boite à idées: le rôle de la Boite à idées dans l’élaboration du programme du candidat de la droite et du centre
  • Olivier Urrutia, directeur général de l’Observatoire des think tanks, Le rôle des think tanks pour contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre des programmes présidentiels.
  • Axel Dauchez, Pdg de Make.org.

L’intelligence collective dans la vie politique?


via « La France a besoin d’une intelligence collective qui va remettre son économie sur les rails », Jean-Christophe Fromantin – 23/08

Jean-Christophe Fromantin nous offre 10 minutes de bon sens… 10 minutes sur BFM  qui font aussi réfléchir sur notre démocratie. Un appel citoyen à s’engager dans la vie politique. Cet appel, il souhaite accompagner avec passion par son expérience en aidant de nouveaux talents à participer en dehors des partis politiques.

J’avais déjà écrit quelques mots à ce sujet, pour résumer ce que nous essayons de mettre en place pour dans quelques mois
A ce titre, Jean-Christophe Fromantin a initié 577 pour la France, pour aider des talents de nos territoires à prendre le chemin de l’Assemblée Nationale en 2017. Il est convaincu de ceci pour donner un souffle nouveau à la vie politique.

Il utilise les exemples cités dans le livre Wikinomics comme étant des démonstrations de ce qui se passe dans les environnements P2P, les organisations distribuées ou décentralisées, dont nous voyons aujourd’hui la redoutable efficacité dans l’environnement économique. Et il s’offusque que ceci ne soit pas du tout à l’oeuvre dans notre vie politique qui vit encore sur une verticalité des partis ou d’un homme providentiel.

Si un entrepreneur travaillait comme un homme politique on ne parierait pas un euro, pas un centime d’euro sur son entreprise.  Jean-Christophe Fromantin

Finalement, après l’avoir entendu je suis de plus en plus convaincu que la politique c’est bien trop sérieux pour la laisser aux hommes politiques professionnels.

 

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Le procès de la démocratie

Le titre du livre traite bien du procès de la démocratie, mais en lisant sa table des matières on comprend que c’est plutôt « au chevet de la démocratie » qu’il aurait fallu traduire. David Van Reybrouck passe en revue les moindres symptômes et des guérisons possibles d’une démocratie à la fois aimée mais aussi délaissée à des acteurs professionnels ou à des technocrates.

Against Elections: The Case for Democracy

« ‘The Athenian system was pragmatic rather than dogmatic,’ Verdin told us, ‘and it arose not from a theory but from experience. Sortition was not used for top military and financial functions; instead elections took place, and as rotation was not compulsory competent figures could be re-elected. »
― de « Against Elections: The Case for Democracy »
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Je lis « Against Elections: The Case for Democracy »  par David Van Reybrouck, et c’est très rafraichissant.   C’est une analyse sérieuse dans son diagnostic et en même temps radicale dans ses solutions.

Les limites de la démocratie sont atteintes : abstention, politiques devenus des professionnels, cynisme.

Il n’y a que quatre solutions possibles dont trois sont inacceptables : le populisme, la technocratie et une démocratie participative horizontale et utopiste.

La quatrième devient intéressante en se replongeant dans les sources de la démocratie et en ressortant des recettes qui pour l’instant ont été confisquées pour maintenir le status-quo.

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Democracy is in bad health.

Against Elections offers a new diagnosis and an ancient remedy.

Fear-mongering populists, distrust in the establishment, personality contests instead of reasoned debate: these are the results of the latest elections.

In fact, as this ingenious book shows, the original purpose of elections was to exclude the people from power by appointing an elite to govern over them.

Yet for most of its 3000-year history, democracy did not involve elections at all: members of the public were appointed to positions in government through a combination of volunteering and lottery.

Based on studies and trials from around the globe, this hugely influential manifesto presents the practical case for a true democracy – one that actually works.

Brrr. Brexit

Il faut se jeter à l’eau, se jeter dans le bain. Mais l’eau est froide, tant la classe politique à l’air peu préparée. L’Europe s’est compliquée mais la quitter c’est probablement un processus de 10 ans pour détricoter l’ensemble ses accords.

Comme le dit le monde ce matin :
Take back control ! » (« Reprenons les commandes ! »). Quatre jours après le séisme du Brexit – la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) –, le fier slogan de la campagne qui a convaincu 17 millions de Britanniques de choisir le divorce avec l’Europe, résonne désormais comme une bravade pathétique.

Et si comme après la Grèce, la France et l’Irlande, le royaume uni renégociait à nouveau sa participation à l’Eu?